115

Wild Rumpus

ID
#115
Concept

La traduction modifie nécessairement le sens d'un texte. Par extension, peut elle également altérer celui contenu dans les images d'une même oeuvre ?

Explanations

Where the Wild Things Are est un livre pour enfant de l’exceptionnel Maurice Sendak. En charge de son illustration comme de sa rédaction, la transmission du message de l’auteur est assurée par deux vecteurs complémentaires de communication : l’image et la voix.

La traduction française de Where the Wild Things Are s’appelle Max et les Maximonstres. Une traduction lointaine et dénuée du sens initié par Sendak.

Une liberté d’interprétation mal sentie de la part du traducteur qui se permet de baptiser les étranges habitants de l’île imaginaire où se rend le héro Max, seul personnage à posséder un patronyme dans cet ouvrage.

Dans sa version originale, les créatures se nomment Wild things dès la première de couverture. Dans l’histoire, la mère de Max excédée par le comportement indompté de son fils, le qualifie également de Wild thing.

Un détail important qui laisse à penser que les renommés Maximonstres, représentent en fait les comportements sauvages du héro et que l’intention de l’auteur était de personnifier les bétises d’enfant dissipé en leur donnant l’apparence de créatures effrayantes certes, mais aux formes humanoïdes. Un message tolérant envers nos plus petits, qui leur induit que l’erreur est humaine et que les bétises ça arrive. Une nuance morale qui passe totalement à la trappe, lorsqu’on indique dès la couverture qu’il s’agit d’un livre de monstres.

Ainsi, la prise d’initiative chevaleresque du traducteur français renforce l’apparence monstrueuse des créatures oniriques sans tenir compte du sens de l’expression Wild things dans l’histoire.

De plus, elle modifie notre lecture des images elles mêmes en ne focalisant que sur l’aspect monstrueux des personnages sans ne jamais évoquer leur ressemblances physiologiques et comportementales au héro et donc par extension au lecteur.

Series

Digital deconstruction

This series deals with the digitalisation of traditional visual arts.

By extension I here deal with the slow decrease of how critical the unicity of a work of art is.

Nowadays, Art gets a greater visibility in medias and online than in real galleries. It’s once the quantity vs Quality debate all over again.

One of the new challenges for creators is then to think their unique work of art for different supports: The initial one (like a canvas for example), and then the digital ones (Online store, Press article illustration, Website, Instagram etc. ),

Can we consider that works of Art systematic digitalisation, is slowly lowering the interest that used to be given to the unicity of a piece, its in situ aspect or even its plasticity?

Primary Matter
Polyptych